Prix la créativité
Bruno Gallou, talentueux chef-cuisinier de la Villa Tropézienne (place Victor-Hugo) est un fan de Lucien Vanel. « Je lui ai demandé de venir en cuisine m'enseigner une de ses recettes. C'est ainsi qu'il m'a appris à cuisiner le pied de cochon. Un succès ! »
(Photo dominique Viet)
La force de la transmission des savoirs
La
première édition du Prix Lucien Vanel s'est tenue hier soir à la Médiathèque
dans une ambiance gourmande
«La gastronomie, c'est le partage et
une certaine forme de culture », a déclaré, hier soir, Sonia Ruiz, chargée du
tourisme à la ville, lors de la première édition du Prix Lucien Vanel, alors
que la nuit tombait doucement sur la Médiathèque. Lancée en février à
l'initiative de l'Office du Tourisme et de l'Union des Métiers et des
Industries de l'Hôtellerie de Haute-Garonne, (UMICH), cette manifestation a
pour but de redynamiser la gastronomie toulousaine, alors au creux de la vague
: « Durant six mois, 90 restaurants ont participé à ce challenge, précise Guy
Pressenda, président de l'UMICH. Et plus de 6 000 personnes ont répondu au
questionnaire proposé aux clients ».
Hier soir, lors du dîner de gala, les convives ont pu à
la fois apprécier la qualité des mets, mais aussi la douceur musicale du
quatuor de solistes de l'Orchestre Nationale du Capitole.
lauréats émus
Au fil du repas, plusieurs personnalités ont salué
l'originalité de cet événement : « Je suis infiniment heureux de fêter ce
moment d'apothéose, déclarait Lucien Vanel, sans se prendre au sérieux. Il
démontre que Toulouse est une ville de caractère avec une cuisine de caractère
». Tandis que le maire Pierre Cohen a salué ce grand moment de gastronomie.
Mais place aux lauréats et au choix du public : dans la catégorie cuisine
brasserie et bistro, trois restaurants ont été nominés : « Brasserie des
Beaux-Arts » à Toulouse, « L'Argentine » à Escalquens et le « Grand Café de
l'Opéra » à Toulouse. Palpitations dans l'assemblée : le lauréat de la
catégorie est la Brasserie des Beaux-Arts avec l'équipe de Stéphan Giroussens,
Nathalie Amiel et Hervé Olloix, chef en cuisine. « Nous sommes très heureux du
travail de notre équipe, expliquent-ils. C'est la motivation qui nous a surtout
fait avancer ».
Seconde catégorie, celle de la cuisine traditionnelle et
gourmande : les nominés sont « les Jardins de l'opéra » à Toulouse, « La Bonne
Auberge » à L'Union et « Les Feuillantines » à Balma. Lauréat 2008 : « La Villa
Tropézienne » et le talent de Bruno Gallou : « Ce prix, je le dois à toute
l'équipe de la Villa. C'est un challenge remporté avec une cuisine provençale
dans une région d'Occitanie. Pour cela, j'ai fait apprendre à mon personnel un
guide de 50 pages pour qu'il s'imprègne de la ville », a déclaré, avec beaucoup
d'émotion, Bruno Gallou. Dernière catégorie, celle de la cuisine gastronomique
et raffinée : en lice, « Les Jardins de l'opéra » à Toulouse, « L'Art de vivre
» à Tournefeuille et « Le Clos Valentine » à Merville. Lauréat : « Le Clos
Valentine » sous la direction de Thibault Ressier, de Serge Dubourg et du chef
Amandine Brossier. « Un bonheur incroyable pour nous, auquel on ne s'attendait
pas ». La première édition du prix Lucien Vanel a relevé le défi : il n'y a pas
que les étoilés qui sont heureux.